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Yoga Méditation en Velay
13 janvier 2012

Pacifier-demeurer

 


cumulus

Le terme tibétain pour calme mental est "chi-nè" qui signifie littéralement pacifier-demeurer.
"Chi" (pacifier, apaiser, tranquilliser, calmer) indique que toutes les distractions en relation avec des objets extérieurs ou intérieurs sont pacifiées. L'agitation mentale, la ronde sans fin des pensées, est tarie.
"Nè" (demeurer, rester, durer, être stable) indique que l'esprit est capable de rester stablement fixé sur un support pour la durée que l'on souhaite.
 
Le calme intérieur apparaît lorsqu'on abandonne la torpeur et l'agitation.
Lorsqu'on est dans un état
vide de pensées mais inconscient, c'est la torpeur. Lorsqu'on est dans un état conscient mais sous l'emprise des pensées, c'est l'agitation.
Le vide de pensée permet la stabilité. La conscience permet la clarté/lucidité. Le calme mental est donc un état vide de pensées et conscient, en d'autres termes stable et lucide.

Quand on s'assoie en méditation, la toute première chose à faire est de ne rien faire : cesser de faire, cesser de vouloir, cesser de vouloir être d'une manière ou d'une autre. C'est le repos. Avant tout on s'accorde du repos, un repos empreint de bien-être. On décide d'être bien avec soi-même, de ressentir un état d'aise intérieure
, état qui est léger à assumer
.
C'est à partir de cet état qu'ensuite on fixe l'attention sur le support ou la méditation choisis. Sauter directement de l'agitation de la vie quotidienne à une attention concentrée sur un support serait une cause de tensions et de lutte. Il faut un sas : le repos.

Les causes de l'agitation mentale sont multiples :
- Notre mode de vie peut être la source de tensions, d'anxiété, de trop fortes stimulations qui continuent à nous harceler durant la séance de méditation. Au cours de nos activités quotidiennes nous devons donc veiller à éviter ou modérer les actions qui pourraient en être la cause. Ici intervient l'éthique dont un des buts est de conserver la tranquillité intérieure grâce à un mode de vie harmonieux et juste, qui ne dégénère pas en difficultés.
- L'habitude aux émotions : la propension à avoir fréquemment une émotion particulière (colère, désir, jalousie, orgueil, stupidité, etc) peut être cause d'agitation mentale. Exemple : au moment de rester calme, on est envahi par la colère. Si on reconnaît en soi une émotion qui revient régulièrement comme si c'était notre mode de fonctionnement habituel, on doit essayer de l'éliminer. Le travail se fait en partie par la transformation de l'émotion négative en sentiment positif (entraînement du mental) et en partie par la non-saisie (ne pas s'identifier à) de l'émotion (entraînement de l'esprit).
- L'habitude aux pensées : notre conditionnement culturel est marqué par un fort développement de l'intellect, ce qui favorise l'agitation mentale. Le travail principal consiste à ne pas saisir les pensées (ne pas s'identifier aux pensées).
- L'habitude à saisir : la saisie elle-même. Il faudra la reconnaître, sentir ce que c'est, sentir la résistance en nous quand on essaie de lâcher et apprendre à décrocher chaque fois qu'une saisie se présente.

Ici, j'emploie le mot "reconnaître" dans le sens de "prendre conscience de" et non dans le sens de "reconnaître la nature de". Lorsqu'on est en méditation dans le calme mental, reconnaître les pensées est une prise de conscience qui peut se faire à deux niveaux. Celle-ci peut concerner l'évènement pensée (Tiens, une pensée !) sans qu'on s'attarde à la forme/le contenu de la pensée. On ne cherche pas à savoir à quoi on pensait, on la laisse disparaître avant. Ou bien on prend conscience du contenu de la pensée sans cependant l'analyser (Tiens, j'ai eu telle pensée !... et on en reste là). Ces deux formes de prise de conscience font partie du travail sur l'esprit (entraînement de l'esprit). La deuxième contribue en plus à la connaissance de notre psychisme. Si, par contre, elle est suivie d'une transformation de la pensée (exemple transformer une pensée de colère en pensée d'amour), on entre dans la transformation du mental ou entraînement du mental. Ce n'est plus la méditation pure.

Voici quelques exemples d'antidotes aux émotions :
Stupidité : développer l'intelligence, la juste compréhension.
Colère/haine : l'amour,  la compassion, la bienveillance, se mettre à la place de la personne considérée comme ennemie.
Désir/attachement : reconnaître les défauts de trop d'attachement et les imperfections des objets convoités. Se contenter de ce qu'on a déjà en sachant en apprécier les qualités. Qu'est-ce qui apporte le bonheur véritable ?
Orgueil : réfléchir sur l'égalité de soi-même et d'autrui, l'équanimité, connaître la nature de l'esprit.
Jalousie : souhaiter le bonheur d'autrui, se réjouir de ses qualités, les admirer, abandonner l'esprit de compétition.

Trop de pensées : fixer l'attention sur la respiration.

                                                         stratus                               



 



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  • Pour nous introduire au vaste domaine de la Méditation, du Hatha-Yoga et des Pranayamas. Résumés des séances de Méditation que j'anime les mardis à Guitard et les vendredis à la Biocoop Écho-Nature de 15H00 à 16H30
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