Ancrage

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Technique : Confortablement assis en posture de méditation, on s'engage dans une concentration tournée vers le bas.

1 – On se concentre sur le sol et peu à peu sur toute la surface de la terre, environ pendant 5 mn.

2 – On réduit la surface de concentration au triangle formé par le contact au sol des genoux et du coccys. 5 mn.

3 – Puis concentration sur le triangle formé par le coccys et les 2 ischions (os sous les fesses). Durant cette concentration on imagine que ce triangle se prolonge à la verticale vers la terre comme la lame triangulaire d'une dague tibétaine (Pourba). Il n'y a pas de manche à visualiser, car c'est notre corps assis en méditation. Le triangle coccys-ischions est la tranche horizontale de la partie supérieure de la dague. La lame s'étire progressivement et se plante dans la partie supérieure de la croûte terrestre comme une aiguille d'acupuncture piquée dans l'épiderme. On n'enfonce pas plus loin. 5mn.

4 – On réduit le triangle au coccys. La lame de la dague, plus fine, commence à partir du coccys et s'étire vers la croûte terrestre, pas plus bas pour la lame. On peut prolonger la descente en visualisant un rayon de lumière ou un point lumineux, de préférence noirs, qui descendent plus profond vers le centre de la terre. 5 mn.

Quelques remarques :

- Les deux dernières étapes demandent une plus grande acuité de la visualisation, ce qui peut avoir pour effet de perdre l'ancrage. Dans ce cas on s'en tient aux deux premières étapes. Quand elles sont bien acquises on peut passer à une visualisation plus fine et ciblée sans perdre l'ancrage, au contraire.

- Enfoncer la lame de la dague plus loin que le dessus de la croûte terrestre équivaudrait à planter une arme, symbole de mort, vers le coeur de l'entité vivante 'terre'. Donc on ne fait pas. Si la connotation d'arme mortelle gêne encore, on peut imaginer des racines ,symbole de vie, à la place, ou bien des formes géométriques neutres telles des rayons de lumière ou des points lumineux, le but étant d'avoir un support qui favorise la descente de la conscience le plus bas possible.

- On veille à tenir la concentration, c'est-à-dire rassembler la conscience et l'énergie, vers l'arrière du corps, le coccys ou le sacrum. Se concentrer vers l'avant pourrait faire venir des émotions ou du désir, ce qui n'est pas le but. En plus de l'ancrage, le résultat d'une telle concentration permet à la longue de réunir l'énergie, puis les essences vitales dans le chakra de base. Si l'on est habile à l'y maintenir, cela génère une félicité pure. En tibétain Zagmé qui signifie pur et a pour traduction littérale : sans(Mé) fuite (zag). C'est ce bonheur-ci qu'il nous faut développer. Ceci est symbolisé dans cette représentation de Yéché Tsogyel (méditante réalisée tibétaine) par la dague tenue dans la main gauche et le crâne (non-saisie, absence d'ego) rempli de nectar de félicité tenu dans la main droite.

- Un peu de vocabulaire : D'une manière générale, quand nous sommes débutants, nous utilisons la méditation pour apaiser nos souffrances et émotions conscientes et nous arrivons à un état d'apaisement où il semble n'y subsister que peu d'émotions et de souffrances. C'est le fait des yogis et yoginis, neldjorpas, neldjormas en tibétain, dont la traduction littérale est: "celui ou celle qui s'adonne à l'état naturel". Nous sommes donc supposés avoir acquis une certaine maîtrise de la non-pensée et du repos naturel. A partir de quoi,... maintenant, en tant que méditants sans peur et courageux, la concentration est maintenue sur les différents chakras et va mettre de l'énergie dans des endroits où se cachent encore des émotions/mémoires inconscientes. Si notre non-pensée et repos mental restent purs au cours de la concentration, ces imprégnations seront purifiées naturellement, sans produire d'effets secondaires. Si nous mélangeons notre concentration avec des pensées et saisies, les émotions peuvent venir et la méditation n'ira pas dans le sens du chemin spirituel. C'est à chacun d'être vigilant et habile à préserver une méditation pure. Ceci est le fait des vira, virini, en tibétain pawo et pamos, dont la traduction littérale est héros, héroïne ou guerrier, guerrière.

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