Quelques remarques sur les pratiques du rêve et du sommeil
Lorsqu'on s'engage dans les méditations du sommeil et du rêve, on se rend compte à quel point la concentration est importante. Flottant dans les nimbes de la torpeur ou du rêve, la conscience est très fragile et fluctuante. C'est pourquoi l'entraînement à la concentration effectué auparavant prend tout son sens. On doit être capable de garder l'esprit stable sans faire d'effort, car trop d'effort relève le niveau de vigilance et entraîne la sortie des états de rêve ou de sommeil.
Les personnes qui ont un sommeil profond sont plus aptes à pratiquer la claire lumière. Celles qui ont un sommeil léger sont plus aptes à faire les pratiques du rêve. Dans les deux cas le but principal est d'identifier la nature de l'esprit dans ces états.
Jusqu'à présent nous pratiquions au niveau de l'état de veille et notre préoccupation majeure était de contrôler l'agitation mentale. Cela demandait un effort parfois désagréable. Peu à peu nous avons cessé de lutter contre les pensées et sommes devenus capables de les laisser venir et partir sans que cela n'affecte notre méditation. Nous avons apprivoisé l'agitation mentale.
Dans les états de sommeil et de rêve, la torpeur étant l'objet principal de la purification et de la transmutation, ces méditations laissent une impression agréable, car l'inertie de la torpeur c'est confortable. Cependant cela n'indique pas que notre méditation de la claire lumière est meilleure que celle du calme mental, en d'autres mots que notre contrôle de la torpeur est meilleur que notre contrôle de l'agitation. Ce sont des expériences différentes.