Stage d'avril 2019
http://www.paldenshangpa-la-boulaye.com/programme/activites-annexes/article/27-04-yoga-pranayama-meditation,388
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Stages de YOGA-PRANAYAMA-MEDITATION au centre Palden Shangpa en Bourgogne
http://www.paldenshangpa-la-boulaye.com/
Dates :
27 28 29 octobre 2018
27 28 29 avril 2019
6 7 8 9 10 11 12 juillet 2019
9 10 11 novembre 2019
Le contenu et les informations des stages sera visible sur le site de Palden Shangpa dans 'activités annexes'.
Inspiré de "Path of fire and light" de Swami Rama et avec mes ajouts personnels.
Sur le plan physique, les rétentions du souffle (kumbhaka) tonifient le coeur, permettent un meilleur (plus long, plus proche) contact de l'air inspiré avec le sang veineux circulant dans les capillaires des alvéoles pulmonaires. Par conséquent, elles permettent un meilleur échange des gaz (notamment oxygène, gaz carbonique) dans les alvéoles et créent une pression bénéfique dans toutes les parties inutilisées des poumons.
Je souligne l'importance de la mise en contact air-sang dans les capillaires. Elle est absente dans une respiration trop rapide et superficielle. La mise en contact doit durer, ce qui a lieu au cours de respirations ralenties ou de rétentions et doit exercer une pression supérieure à la normale, quoique restant confortable. Pour les débutants je préconise les respirations ralenties au lieu des rétentions.
Patanjali (yoga traditionnel) décrit 4 types de rétentions. Dans la première, l'air est retenu à l'extérieur des poumons. C'est la rétention à vide. Dans la deuxième, l'air est retenu à l'intérieur des poumons. C'est la rétention à plein. Ces deux sortes de rétentions sont voulues et nécessitent un effort. Les troisième et quatrième types de rétentions ne sont pas à la portée des débutants et découlent d'un entraînement sérieux. Elles sont appelées kevala kumbhaka, suspension des souffles. La troisième forme de rétention se produit lorsque le pratiquant en a l'intention (c'est la seule forme d'effort). Le souffle s'arrête de lui-même sans aucun effort physique. La durée de la suspension des souffles est déterminée par le niveau d'entraînement. Plus on est avancé, plus ça dure longtemps. Vous pouvez expérimenter cette troisième forme en fin de cours de yoga après la demi-heure de respirations. Au lieu de tout de suite bouger et s'agiter mentalement, soyez attentif à la respiration naturelle. Il se peut qu'elle soit suspendue. Restez ainsi attentif et sans pensée pour le temps que cela dure sans effort de votre part. La quatrième forme est l'arrêt respiratoire après quelques respirations, sans aucune intention, ni aucun effort.
Au début, le pratiquant débutant voit d'abord naître et augmenter la chaleur interne. Celle-ci provoque une perspiration, voire une transpiration profuse. Il y a deux façons de traiter la transpiration. Si l'on est un débutant (la plupart d'entre nous) dont le corps physique et les nadis (canaux subtils) ne sont pas purifiés, il faut essuyer la sueur avec une serviette. Il ne faut pas prendre de bain juste après une séance car cela annihile les effets bienfaisants qui perdurent encore une heure après. Une sueur impure comporte des déchets, des toxines, c'est pourquoi on évacue ces impuretés en s'essuyant. Si notre corps physique et nos nadis sont purifiés, on se masse afin de faire rentrer la sueur dans le corps. Une sueur pure comporte des sels minéraux, des oligo-éléments que l'on essaie de faire retourner à l'intérieur du corps. Cela le renforce.
Les personnes qui ont habituellement les pieds et les mains moites doivent encore se purifier, à la fois physiquement et émotionnellement. Le précédent Kalou Rimpotché disait que le système des nadis doit devenir sec comme de la paille sèche de manière à pouvoir facilement y mettre le feu. La chaleur interne qui se déploie par la pratique correspond à ce feu. Chaleur et transpiration sont les deux étapes incontournables qui nous concernent directement.
La suite s'adresse à des pratiquant plus avancés. Durant la troisième forme de rétention, les respirations sont suspendues et parfaitement maîtrisées. Cependant le corps peut frémir, trembler, avoir des sursauts nerveux..., autant de signes que la purification des nadis n'est pas terminée. Il reste à stabiliser les souffles à l'intérieur des nadis. Lorsque les nadis sont purifiés, ces effets nerveux cessent. Durant cette période, des hallucinations, visions et expériences diverses peuvent aussi survenir. Elles résultent d'une excitation du système nerveux. Lorsque le système nerveux est purifié et fonctionne correctement, ces visions cessent et le mental peut enfin se stabiliser. Bien que ces visions soient une indication de notre persévérance passée, elles n'ont aucune valeur intrinsèque et l'on ne devrait pas s'y attacher. Un pratiquant sérieux se garde bien d'appeler et de poursuivre ces expériences aléatoires et illusoires, mais reste centré sur la recherche de la vérité fondamentale.
Des sons entendus dans la tête et induits par la pratique des pranayamas sont causés par l'afflux de sang dans les veines, artères et capillaires. Ils signalent une légère congestion. Quand cela se produit, il est conseillé de ralentir et adoucir la pratique. Il est alors préférable de pratiquer par séances plus courtes et plus nombreuses. Ce défaut n'est pas définitif mais doit être raisonnablement pris en compte. Ces bruits disparaîtront lorsque les nadis sont purifiés.
Pour résumer l'apparition progressive des bienfaits des pranayamas :
- augmentation de l'oxygénation du sang et regain de vitalité
- détoxification et purification du corps et des nadis
- augmentation de la pression énergétique dans le système des nadis ayant des effets énergisant, euphorisant et tonifiant
- à l'étape finale, les souffles et l'esprit sont fin prêts pour se stabiliser à l'intérieur du canal central, début de la progression spirituelle.
Quand on pratique le pranayama(1), il faut observer soigneusement l'expérience qui se met en place (2). Par notre pratique on doit arriver à créer une certaine somme de pression(3) pranique dans le système des nadis. Cette pression devrait être un peu plus forte que celle d'une respiration normale. Ceci est accomplit en inhalant (et exhalant) un plus grand volume d'air qu'habituellement, cela durant un certain temps (le temps de la séance de pranayama). Cela produit un effet qui va durer après la séance sur une période de temps plus longue que la séance elle-même. Par exemple une personne qui ferait des respirations longues et profondes pendant une minute créerait une pression qui perdurerait une heure. Le ratio est de 1/60, une minute d'exercice et soixante minutes d'effets. Cela signifie que la valeur d'un tel exercice ne sera pas épuisé avant une heure. Donc en règle générale, il faudrait pratiquer 24 minutes par 24 heures pour conserver une pression continue d'un jour sur l'autre. Certains préfèrent couper la séance en deux et pratiquer 15 mn deux fois par jour, matin et soir.
Extrait de "Path of fire and light" de Swami Rama
1- Le pranayama n'est pas uniquement un exercice de respiration. Une respiration devient pranayama lorsqu'elle est accomplie en pleine conscience, de façon concentrée.
2- Les débutants devront s'entraîner avec régularité afin de développer cette sensibilité, telle que ressentir la pression dans les nadis ou encore bénéficier de l'effet dynamisant des respirations. Plus on avance et plus tout devient évident et aisé.
3- La pression est un facteur de purification des nadis. Elle a un effet tonique.
4- Post-séance, période durant laquelle les bienfaits des exercices perdurent. Pour faciliter une progression rapide, on fait en sorte de ne pas se "dégonfler" entre les séances, d'où la nécessité d'une régularité soutenue.
Les techniques de pranayama sont uniques et peuvent être d'un grand bienfait pour les pratiquants engagés sur le chemin de la lumière. Ces méthodes hautement efficaces sont pleinement appréciées par les adeptes avancés. La plupart des débutants mettent l'emphase soit sur les yogas physiques soit sur la méditation, sans voir l'importance des exercices de pranayama qui affectent l'être tout entier. Si on pratique les exercices respiratoires de base pendant un certain temps, on prend conscience que le pranayama est aussi important que la concentration et la méditation. On commence alors à le pratiquer avec sérieux et conviction. Les exercices respiratoires influencent et transforment les fonctions physiques les plus profondes et les plus subtiles. Ils équilibrent les principes vitaux, permettent contrôler le mental et de diriger la force vitale au travers des différents canaux subtils. Le pratiquant qui souhaite s'exercer aux pranayamas avancés doit d'abord rechercher l'équilibre.
Avec la régulation du souffle, les karmas de cette vie-ci et des vies passées sont brûlés. Il est dit que juste comme le feu consume un tas de planches, le pranayama délivre l'esprit de toute illusion. De même que le feu est potentiellement présent dans le bois et ne se manifeste que par friction, la sagesse déjà présente en chaque personne se révèle grâce à la pratique du pranayama(1). Les textes disent que le pranayama guérit toutes les maladies, éveille l'énergie spirituelle, donne le calme mental et comble le pratiquant de félicité.
Le pranayama permet de contrôler l'élément vent (prana vayou, les souffles, l'énergie), ce qui a pour conséquence le total apaisement des forces perturbatrices internes. Grâce à cela le mental devient capable de se focaliser en un point. Peu à peu tout le système involontaire devient conscient, ce qui mène à l'état de samadhi (absorption méditative).
Les exercices respiratoires et surtout les rétentions à plein purifient les canaux subtils, équilibrent l'énergie de l'inspir(prana) et celle de l'expir(apana), ralentissent la respiration, les battements du coeur et la vitesse des pensées. Puisque le temps d'une pensée est allongé, celle-ci reste plus longtemps présente à l'esprit et peut ainsi être pleinement reconnue et observée.
Extrait de "Path of fire and light" de Swami Rama.
Remarque
1- La friction est accomplie par l'acte respiratoire.
Permettez-moi de vous dire franchement que j'ai rencontré de nombreux pratiquants, mais seulement peu d'adeptes. Pour aider les chercheurs et aspirants (en yoga-pranayama-méditation) avancés, j'ai donné quelques exercices qui ne sont pas difficiles à mettre en pratique, mais encore, je ne trouve pas beaucoup d'étudiants modernes qui ont la patience, la confiance en eux et la discipline personnelle pour continuer la pratique.
Dans l'esprit et le coeur des humains il y a toujours cette bataille entre connaître la vérité et jouir du monde. Beaucoup d'aspirants voudraient pratiquer, mais seulement quelques uns commencent le chemin, et parmi ceux-ci seulement quelques chanceux le continuent. Il est inutile de chercher à savoir qui est éveillé et qui ne l'est pas. Ceux qui disent l'être ne le sont sûrement pas et quelqu'un qui pratique et suit le chemin peut l'être. On ne peut savoir. Donc il est préférable de pratiquer et cheminer dans la voie de la lumière.
Extrait de "Path of fire and light" de Swami Rama.
Remarque : Qui veut démentir la première partie ?