Observation et prise de conscience
La respiration abdominale, tranquille et profonde (comme si on avait tout notre temps) permet d'enraciner la conscience dans le corps et de développer le ressenti du corps subtil. Pour méditer l'esprit doit habiter le corps. On ressent le corps de l'intérieur, sa vitalité, sa chaleur, sa présence. C'est le corps des énergies subtiles. Par le biais du ressenti du corps subtil, la conscience s'établit plus fermement dans le corps.
Tout en continuant cette respiration, essayons de garder l'attention focalisée en permanence sur ce corps subtil. Immédiatement l'attention se retire du monde extérieur et de son agitation ainsi que du monde intérieur des préoccupations mentales.
Il se peut alors que surviennent des impressions particulières. Cela peut être physique : le coeur qui bat trop fort, une oppression, etc., ou émotionnel : des humeurs ou émotions associées à un film intérieur, de vieux schémas de pensées et d'émotions qui se reproduisent, etc. Alors, tout en continuant la respiration abdominale, on porte notre attention sur cet état, jusqu'à présent resté semi-conscient, de manière à en prendre pleinement conscience. L'observation attentive amène d'abord à une prise de conscience plus nette de l'évènement intérieur qui cherchait à être reconnu. Cette observation doit être sans saisie : on ne la nourrit pas par d'autres pensées ou émotions. Si on continue à observer cette impression aussi longtemps qu'elle se manifeste, on arrivera à sa libération définitive. Cette méditation est particulièrement utile lorsqu'on est assailli par des émotions ou de fortes pensées.
Ensuite tout se calme. La respiration abdominale permet de garder l'accès à une conscience plus profonde (au-delà de l'agitation externe et du mental). Peu à peu on se rapproche d'un état d'être fondamental et imperturbable.