L'aspirant et le pratiquant.

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Réfléchissons. Que vaut-il mieux ? Vivre égoïstement heureux dans son petit confort ou bien chercher à diminuer les souffrances des autres et les amener au bonheur ?

Lors d'un voyage en Inde, j'ai vu un homme replet assis dans la rue devant sa porte. Il avait une jolie balance et pesait de l'or, de l'argent et des pierres précieuses pour de riches clients. Bien qu'il fût entouré de mendiants faméliques qui le regardaient gagner sa vie, ça n'avait pas l'air de le gêner. Après tout, à chacun son karma !

Ce comportement nous convient-il ? On commence à envisager une autre façon d'être plus ouverte aux autres, bien qu'on ne soit pas encore capable d'effacer réellement la souffrance et de donner réellement le bonheur.

Décider d'adopter un mode moins égoïste marque de début de l'engagement dans les pratiques des boddhisatvas, pratiques telles que la prise en charge, les techniques qui développent l'altruisme et celles qui donnent la connaissance de l'esprit. Ces pratiques faites avec l'intention de pouvoir réellement aider les autres dans le futur constituent l'aspiration.

Un jour, à l'occasion de circonstances qui favorisent plus d'amour vrai et moins de saisie de soi, cet entraînement deviendra opérant. Lorsque le processus 'boddhisatvique' est amorcé, c'est la mise en pratique effective. Faut-il trembler ? Revenir en arrière ?

La frontière entre soi et l'autre s'amenuise et s'efface au fur et à mesure que s'effrite le mur de la saisie égocentrique.

Le vivant est comme une grande famille. Si le père ou la mère est capable de prise en charge, il y a de fortes chances que les autres membres de la famille le deviennent.

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