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Yoga Méditation en Velay
1 septembre 2013

Description de l'état intermédiaire


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Les personnes ordinaires ne reconnaissent pas l'état de claire lumière et le vivent comme un moment d'inconscience. Lorsqu'il prend fin, le processus inverse de la dissolution se déroule : claire lumière, apparence noire, apparence rouge, apparence blanche, vacillement d'une lampe, luciole, fumée, mirage. La conscience réapparaît alors sous une forme immatérielle, le corps mental, qui expérimente l'état intermédiaire entre la vie qui vient de s'achever et la suivante.

Voici une description des signes indicateurs de l'état intermédiaire selon le maître tibétain Gyelwang Kunga Peljor.

1 - Pourquoi est-il nécessaire de couper les liens d'attachement et d'aversion ? Au sortir de l'inconscience, les pensées d'attachement et d'aversion se réveillent peu à peu comme dans un état d'ivresse. N'ayant pas encore pris conscience qu'il est mort, le défunt rejoint ses proches aux moments des repas et des collations. Lorsqu'il leur parle, ils ne répondent pas. Ils ne lui servent pas sa part de nourriture et de boisson. Tout cela l'afflige et l'exaspère. Huit caractéristiques propres à l'état intermédiaire permettent de reconnaître qu'on est mort.
- La couleur : Si on va vers une renaissance heureuse, on est vêtu de blanc. Vers une renaissance malheureuse, nos habits sont sales et noirs. - L'environnement : Pour une renaissance dans des états supérieurs, on s'engage dans une voie blanche comme un rayonnement lunaire. Pour une renaissance inférieure, on s'enfonce dans les ténèbres. - Le nom : Etat intermédiaire signifie que l'on se trouve dans l'intervalle entre la mort et la renaissance. - La durée de vie : Elle est de sept semaines, soit quarante-neuf jours. Tous les sept jours, une petite mort se produit en suivant le processus de la dissolution, puis celui inversé de la réapparition. A ces moments-charnière, les proches devraient faire des pratiques vertueuses dédiées au défunt. A tout moment l'état intermédiaire peut prendre fin par une réincarnation ou par un éveil. - Le karma : L'accumulation de bons et mauvais karmas se poursuit dans l'état intermédiaire. Si notre esprit est vertueux, cela causera une renaissance dans les mondes supérieurs même si on aurait dû aller vers des existences inférieures. A l'inverse on peut aller vers des existences inférieures à cause de vues erronées ou d'états d'esprit négatifs même si au départ on était destiné à une renaissance heureuse. - Les visions : Grâce à l'oeil divin on peut voir les êtres de type similaire au nôtre. Ainsi les êtres humains transmigrants voient les autres êtres humains transmigrants, les dieux transmigrants voient les autres dieux transmigrants, etc. Seuls ceux doués de parfaite clairvoyance peuvent voir les transmigrants des six classes d'êtres. - Le corps : Les avis sont partagés à ce sujet. Pour certains, notre forme est induite par les imprégnations de notre vie précédente et ainsi on a la forme de notre vie passée. D'autres considèrent que les imprégnations qui arrivent à maturité prennent le dessus, induisant la forme de notre existence future. Pour d'autres encore, le début de l'état intermédiaire est caractérisé par la forme due aux imprégnations passées en voie d'épuisement (forme de la vie passée) et la seconde partie de cet état est caractérisée par la forme due aux imprégnations arrivant à maturité (forme de la vie future). - La façon de se déplacer : Les déplacements se font instantanément, à la vitesse de la pensée. Dès qu'on pense à un lieu, on y est.

2 - Pourquoi est-il nécessaire de tout voir comme une illusion ? Le corps mental possède les facultés sensorielles au complet. Bien qu'il n'ait pas d'yeux ni d'oreilles de chair, etc., il peut distinctement voir, entendre, etc. Il possède une mobilité karmique surnaturelle et des pouvoirs miraculeux, qui restent cependant des capacités incontrôlées. Il peut se déplacer à la vitesse de la pensée vers la destination voulue et connaît les pensées d'autrui. Tel une abeille traversant un rayon de soleil, il peut tout traverser, maisons, montagnes, remparts, etc. excepté la montagne axiale (centre de l'univers) à cause de son extrême densité, Bodhgaya (lieu sacré d'éveil du Bouddha) à cause de la puissance de l'influence spirituelle et la matrice à cause de la grande force karmique qui permet d'y entrer mais non d'en ressortir aussitôt.

3 - Pourquoi est-il nécessaire de maîtriser son esprit ? L'état intermédiaire est absolument intangible. L'esprit y est hors de contrôle et inconsciemment balloté à tous vents, désemparé. Les essences vitales qui étaient dans le corps physique n'existant plus, le soleil et la lune qui leur correspondent à l'extérieur ne brillent plus. De ce fait, le corps ne projette plus ni ombre ni reflet. Dans cet environnement aux teintes crépusculaires, l'être est vulnérable, pourchassé par les vents de ses propres imprégnations karmiques et ne sait vers où se diriger ni où se reposer (il est harassé de fatigue).

4 - Pourquoi est-il nécessaire de reconnaître la nature-même de la confusion ? Ne comprenant pas ce qui se passe, l'esprit succombe au désarroi et à la précipitation. Il est irrésistiblement balloté au gré de six incertitudes : - Les lieux ne sont pas fixes. A un moment donné on se trouve dans un endroit, l'instant d'après ailleurs, sans pouvoir décider où l'on va aller. - Les abris ne sont pas fixes : On ne peut choisir où l'on va se reposer. - Les nourritures ne sont pas fixes : On se nourrit d'odeurs mais on ne peut les choisir. Ce peut être une nourriture savoureuse ou insipide, saine ou malsaine... - Les compagnons sont incertains : On ne peut choisir les êtres que l'on va rencontrer, amis, ennemis, connus, inconnus... - Les sentiments ne sont pas fixes : On ne peut décider de nos états d'âme : parfois joyeux, parfois effrayé, parfois écrasé de douleur... - Les comportements ne sont pas fixes : On ne peut décider d'une conduite ou d'une activité, étant sans cesse emporté par les tendances karmiques comme une plume au vent.

Lorsqu'on prend conscience qu'on est mort, on prend peur et on recherche un refuge. A ce moment-là, il faut se rappeler la nature de notre esprit que nous avons médité durant la vie et la reconnaître comme notre véritable refuge. Notre propre présence éveillée a le pouvoir de nous protéger de toutes les peurs de l'état intermédiaire et des autres états (six classes d'êtres) et nous permet d'obtenir la réalisation.

 


 

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