Trois sons pour éjecter

Dans le cadre des éjections visualisées et/ou conceptuelles, les sons HA, HOUNG et P'É peuvent servir de support au déplacement de la conscience.

HA, le son le plus extériorisé, est une exhalation par la bouche ouverte, comme un soupir, durant laquelle on se défait d'une saisie. Cette manière est adaptée à la vie quotidienne, hors séance de méditation et en public. Si quelque chose nous gêne, on expire ainsi et notre esprit retrouve sa tranquillité libre de préoccupation.

HOUNG est une longue expiration intériorisée et ascendante qui accompagne la visualisation de l'éjection. On imagine que notre souffle expiré sort par le sommet de la tête comme d'une cheminée. Cela est approprié dans le quotidien et en méditation.

P'É s'écrit en tibétain P'ÉT avec un T à la fin pour indiquer que le son est court, abrupt. Ce son vocalisé et fortement émis convient mieux aux séances de méditation pratiquées en solitaire. On commence par serrer légèrement les lèvres avec les dents. Les lèvres disparaissent à l'intérieur de la bouche. On peut gonfler un peu les joues. On relâche d'un coup les lèvres vers l'extérieur en disant P'É, ce qui produit un son semblable au pop du bouchon de champagne qui saute.

Lorsque nous effectuons l'éjection en suivant le son du gong, nous pratiquons le HOUNG.

L'éjection conceptuelle et visualisée peut aussi se faire sans aucun son, soit en suivant l'ascension progressive de sphère-conscience, soit en se déplaçant instantanément du cœur vers l'espace. En fin d'éjection, on doit se sentir haut placé dans l'espace.