un peu de suspension, et on repart
Il y a des aires de repos un peu partout (en nous), mais il faut leur donner la possibilité d'apparaître. Au coeur de l'action ou du travail, prendre l'initiative d'observer et de laisser être. ça se passe dans l'espace libéré juste après une pensée. Cela se manifeste comme une plage de calme et de silence. Se réhabituer à faire venir ce repos permet dans un premier temps d'aménager une distance entre notre conscience vierge et le fouillis des pensées et des humeurs diverses qui l'agitent et bien souvent la polluent. Dans un deuxième temps, cela permet à notre être profond de s'affirmer et de s'imposer. Ce niveau de nous-même est hors-contingences de la vie. Il est inaffecté et l'on peut donc s'y ressourcer. Après chaque parole dite ou chaque pensée émise, on devrait goûter ce petit moment de repos essentiel. Un peu de suspension avant de repartir :
lettre à J.M.