Calme mental : maîtrise et pacification
Le cheminement vers le calme mental est divisé en neuf étapes. Les quatre premières étapes ont fait l'objet d'un article précédent. Ce sont le placement, le placement continu, le rajustement et le parfait placement. Voici maintenant la description des deux étapes suivantes : la cinquième appelée la maîtrise et la sixième appelée la pacification.
La maîtrise : Cette étape est un tournant décisif dû à la suppression de la torpeur et de l'agitation grossières. On commence à apprécier les bienfaits de la méditation, on a de la joie à pratiquer. "Le coussin nous appelle". On est certain de parfaire le calme mental si l'on continue à persévérer. Les défauts grossiers sont devenus des défauts subtils. Ils occasionnent une gène moins importante ce qui requiert moins d'effort pour les subjuguer. Cependant l'attention reste discontinue. Le flot du mental est nettement ralenti et adouci ; il est donc plus aisé de le discipliner. Les formes subtiles de torpeur et d'agitation étant difficiles à reconnaître, il est nécessaire d'aiguiser la vigilance discriminante pour mieux les repérer, si possible dès leur apparition.
La pacification : L'apparition de distractions est ressentie comme une gêne. Le mental ne prend plus goût à l'agitation ou la torpeur et préfère le repos en concentration. Il devient facile de délaisser les distractions et retourner vers le support. L'agitation et la torpeur subtiles, affaiblies, n'ont plus suffisamment de pouvoir pour nous perturber durablement. La vigilance discriminante est maintenant bien développée. On progresse vers encore plus de stabilité et de clarté. Des expériences de clarté, félicité et non-pensées s'élèvent et se stabilisent.