Calme mental : opacité et agitation
Les deux empêchements principaux à la venue du calme mental sont l'opacité mentale et l'agitation mentale.
L'opacité : Dans sa forme la plus dense l'esprit est engourdi et tend vers le sommeil. Le corps et l'esprit sont alourdis, sans aucune clarté sur le support. Il n'y a plus vraiment de méditation.
Si l'esprit ne s'éparpille pas hors du support, mais n'est ni limpide ni clair, la vigilance-rappel est faible. Le support est présent mais n'est pas perçu clairement. C'est l'opacité (ou torpeur) grossière. Si on prend l'exemple de la lecture d'un paragraphe de livre : on s'aperçoit qu'on a lu de façon automatique jusqu'au bout du paragraphe sans avoir conscience du sens lu et sans avoir d'autres pensées... une absence.
Si le support est perçu clairement mais sans qu'il y ait une forte détermination à rester sur le support, c'est la torpeur subtile. Toute la force de l'esprit n'est pas complètement rassemblée sur le support. C'est comparable à lire un paragraphe, en comprendre superficiellement le sens des mots sans arriver à une compréhension vive et profonde.
L'agitation : Lorsque l'esprit s'évade durablement vers d'autres centres d'intérêt que le support, c'est l'agitation grossière. Le support est perdu, les pensées s'enchaînent. C'est comme lire automatiquement un texte en pensant à sa propre réflexion ou à autre chose.
Lorsque l'esprit s'évade un petit peu sans pouvoir rester imperturbablement fixé sur le support, c'est l'agitation subtile. Il faut s'entraîner à reconnaître le plus tôt possible l'éparpillement du mental.
Torpeur et agitation grossières requièrent un effort soutenu de la vigilance-rappel.
Torpeur et agitation subtiles requièrent un peu moins d'effort pour y remédier en ayant recours à la vigilance discriminante.